Le nouvel Etat du Kosovo

Citation :

[i]PRISTINA (Reuters)[/i]- La majorité des pays de l'Union européenne et les Etats-Unis ont annoncé lundi qu'ils reconnaissaient ou allaient reconnaître l'indépendance du Kosovo, vingt-quatre heures après que la province albanophone s'est officiellement émancipée de la Serbie.
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Réunis à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, confrontés au risque d'étaler leurs divisions, ont contourné l'obstacle en laissant chaque pays prendre position en toute souveraineté.

Ils ont réaffirmé leur engagement à "soutenir pleinement et effectivement la perspective européenne des Balkans occidentaux" et souligné leur volonté de respecter "la souveraineté et l'intégrité territoriale" de tous.

Il s'agissait là d'une demande d'au moins six Etats membres - Bulgarie, Chypre, Espagne, Grèce, Roumanie, Slovaquie - qui ne souhaitent pas reconnaître l'indépendance du Kosovo parce qu'ils craignent de donner des idées à leurs propres minorités.

Au total, 17 des 27 Etats membres de l'UE ont reconnu ou décidé de reconnaître rapidement le gouvernement de Pristina.

"Cette reconnaissance du Kosovo est aussi importante que la déclaration d'indépendance", a dit à Reuters le vice-Premier ministre kosovar Hajredin Kuci. "C'est une question essentielle pour le nouvel Etat et son fonctionnement."

MANIFESTATIONS SERBES

Les Etats-Unis, qui attendaient que les pays de l'UE se prononcent, ont également reconnu le nouvel Etat, rejeté par les Serbes, la Russie et la Chine.

"Les Etats-Unis ont formellement reconnu aujourd'hui le Kosovo comme un Etat souverain et indépendant", a déclaré la secrétaire d'Etat Condoleezaa Rice. "Nous félicitons le peuple du Kosovo en cette occasion historique."

La Turquie, qui a dominé les Balkans pendant des siècles, a elle aussi annoncé qu'elle allait reconnaître l'indépendance kosovare.

A Belgrade, où le gouvernement serbe avait annulé par avance la proclamation d'indépendance, quelque 7.000 personnes ont manifesté contre la décision de Pristina.

D'autres manifestations ont eu lieu à Mitrovica, deuxième ville du Kosovo divisée entre les communautés serbe et albanaise, ou dans les enclaves serbes, des rassemblements qui se sont déroulés sans incidents.

A Mitrovica, plusieurs milliers de Serbes, au cri de "le Kosovo c'est la Serbie", ont marché vers le pont sur la rivière Ibar qui sépare les quartiers serbes, au nord, et albanais, au sud.

Au monastère de Gracanica, le chef de l'Eglise orthodoxe au Kosovo, l'archevêque Artemije, a exhorté les 120.000 Serbes qui sont restés dans la province à ne pas s'exiler. "Les Serbes du Kosovo doivent rester sur leur terre, autour de leurs lieux saints et des tombes de leurs ancêtres. C'est seulement si nous quittons cette terre sacrée qu'elle cessera d'être serbe. Car le Kosovo ne peut être rien d'autre que serbe, et serbe à jamais", a-t-il lancé à la foule.

Le commandant suprême de l'Otan en Europe, John Craddock, a affirmé que le Kosovo était calme et qu'il n'y avait pas besoin de renforcer les 17.000 soldats de la paix présents sur place.

INQUIETUDES DE MOSCOU ET DE PEKIN

Des Serbes sont aussi descendus dans les rues de la capitale de la République serbe de Bosnie, Banja Luka, aux cris de "A mort les Albanais" et des manifestants ont jeté des pierres sur les consulats d'Allemagne, de France et des Etats-Unis.

La Russie a prévenu que la sécession du Kosovo aurait des répercussions dans les régions séparatistes du monde entier. La Chine, qui craint de voir Taïwan encouragée par ce geste, s'est dite "profondément préoccupée" par cet événement.

La rébellion séparatiste tchétchène a salué dans un communiqué "le droit du peuple du Kosovo à se démarquer de l'Etat qui l'a terrorisé", en établissant un parallèle avec sa lutte contre la Russie, qualifiée de "puissance la plus agressive et la plus militarisée de la planète".

Devant le parlement kosovar, le Premier ministre Hashim Thaci a répété que le Kosovo serait un pays ouvert à "tous ses citoyens", en geste de conciliation avec les Serbes de la province.

De nombreux analystes discernent à Belgrade un "plan B", destiné à mettre en place une partition de facto, à défaut d'être officielle, du nord de la province majoritairement serbe.

L'UE doit prendre le relais des Nations unies au Kosovo et y envoyer une mission civile composée de 2.000 policiers, magistrats et administrateurs civils, l'Eulex, pour tenter de bâtir un Etat de droit.

Qu'en pensez-vous?
Pensez-vous que la majorité des pays européens et des grandes puissances aient raison de reconnaitre le Kosovo?

Pas encore... Quand le Kosovo deviendra grand, et s'appellera le Kosotaureau, puis le Kosoboeuf, alors là d'accord...

et à la fin on danse tous le kososteak...

Ce qui est à craindre, c'est que ce kososteak ne devienne saignant. Les Balkans sont une région très vite déstabilisée et déstabilisante pour l'Europe.
Le dernier poilu aura-t-il à peine rendu les armes qu'on oubliera bien vite que c'est là-bas que la guerre de 14 avait commencé. Et que plus près de nous, les années 90 avaient été marquée par l'explosion de la Yougoslavie dans la douleur.

Et une fois de plus, l'Europe et l'ONU sont incapables de réagir, ou bien aveugles. Tant qu'ils ne sont pas amnésiques ....



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Oui, en plus 80 % des "Kosovars" sont d'origine Albanaise ou Roumaine.

Je n'ose imaginer les problèmes à venir si un de ces deux pays ne vienne a revendiquer le Kosovo.

En tout cas cela fait plus de 10 ans maintenant que ce "pays" est sous tutelle de l'OTAN au travers de la KAFOR.

je pense que c'est dangereux
même si chaque peuple devraient avoir son indépendance mais dans se bled il y a eu trop de dégât et trop de puissance qui ont mis leur main de fer dans cette partie..donc les séquelles remontrant durement et d'ailleurs les manif ont déjà commencer dans cette région car ils ne souhaitent nullement reconnaître cette indépendance
bon le truc un peu cliché la Turquie accepte..l'Espagne non
la France?elle part en cacahuète en ce moment donc voilà

Ne pas oublier non plus que le "KOSOVO" est la berceau de la SERBIE.

Je suis enchanté par cette indépendance.

Cela va en faire sursauter certains mais quand une communauté vote pour son indépendance il faut à mon sens leur donner.

Shrek, le Kosovo est le berceau de la Serbie mais depuis des années, il est envahi par les albanais qui sont musulmans alors que les serbes sont orthodoxes.

b'en justement... palestine bis, remonte le topic, c'est ce qu'il disait

le Kosovo est une poudrière! les bélligerants serbes ne vont pas renoncer à attaquer le Kosovo dont le peuple ne va pas se laisser faire!
vous ne parlez pas de la période (longue!)du règne de Tito qui a donné naissance à la guerre des années 90 et à l'éclatement de l'ex-Yougoslavie dont le Kosovo faisait partie.
les gens ne parlaient jamais du Kosovo comme d'une partie de la Serbie, c'était toujours le Kosovo, sous-entendus les Albanais, un peuple à part entière, soumis comme les autres peuples à la pensée unique du Parti; l'histoire a démontré ce que cela veut dire

le Kosovo a le droit d'exiger son indépendance; seulement, il n'est pas seul dans son exigeance; les enjeux politiques et militaires, nationaux, européens et internationaux vont essayer de le faire taire;
mais réussit-on jamais à faire taire un peuple qui demande à être libre?

Les Balkans souffrent depuis des centaines d'années d'un mal dont j'avoue ignorer la cause mais cela me parait autrement plus grave qu'une banale histoire maffieuse entre deux clans.


Le kosovo ne peut pas vivre tout seul, il sera obligé de se mettre aux normes de L'Europe, pour y adhérer.
Il ne faut plus penser nationalisme, mais L'Europe dans pas mal de domaines

Petit bonjour en passant vite fait à tous

AUTOAMNISTIE au KOSOVO

Sitôt installé, le gouvernement Kosovar pense déjà à ficeler une loi d’amnistie sur les crimes de guerre.
Elle est faite sur mesure pour les Albanais, évidemment, soupire un observateur européen.

Pour mieux faire avaler la pilule, le PDK (le parti du Premier ministre, Hashim THACI , issu de l’ex guerilla albanaise) a placé quelqu’un du LDK ( le parti de l’ancien leader non violant Ibrahim RUGOVA) à la justice.

L’Europe, les USA et l’OTAN y sont défavorables, mais ne sont-ils sont pas indépendants maintenant…..
Qu’est-ce qu’on va leur dire maintenant, nous, occidentaux qui leur avons permis de s’autoproclamer indépendants ?


Bon on commence déjà bien ! qu'en pensez-vous ?

Olive : Les Balkans souffrent depuis des centaines d'années d'un mal dont j'avoue ignorer la cause mais cela me parait autrement plus grave qu'une banale histoire maffieuse entre deux clans.


Dans les Balkans, c'est le point de rencontre de trois religions, et ça explique tout.
Catholiques romains au Nord, chrétiens orthodoxes à l'Est, et musulmans au sud.

Chauffées à blanc par les évêques, les popes, les imams, ces générations de gens qui parlent pourtant la même langue se sont étripées pendant des siècles. Sauf pendant la bienheureuse parenthèse du communisme athée.
Et maintenant? Ben ça repart!


Comme dirait l'autre, c'est la religion qui apporte un supplément d'âme à l'espèce humaine!

ou simplement la merde