Le coup de colère de Sarkozy

Citation :

Le chef de l'Etat a reçu hier les députés UMP. L'occasion de leur administrer une leçon de politique. Très remonté, le président s'en est pris à son prédécesseur, Jacques Chirac, mais aussi à Mitterrand, de Gaulle, Bayrou... et à la presse en général.

RÉUNION du groupe UMP délocalisée à l'Elysée hier ! Pour la deuxième fois, Nicolas Sarkozy a reçu 262 députés UMP (sur les 316) à un déjeuner-buffet. Objectif : les « remettre au pas », selon un participant, après les mouvements d'humeur sur la loi OGM, la réforme des institutions, la contestation du RSA ou l'implantation des grandes surfaces, sans compter les municipales ratées. « Il nous a clairement refait une leçon de stratégie politique, témoigne Benoist Apparu (Marne).


Il nous a dit : J'ai gagné sur une seule chose, j'ai été perçu comme celui qui allait changer les choses. Et je serai jugé là-dessus. L'immobilisme, ou une réforme après l'autre, c'est la défaite assurée. » Sur la défensive, le chef de l'Etat a fait passer le message : oui à la liberté de parole, mais « sur la stratégie globale de la réforme, il faut qu'on soit sur la même longueur d'onde »...

« La presse s'attribue la fonction d'opposition »

Plus surprenant, Sarkozy s'en est pris vivement à... Jacques Chirac ! Observant que ce dernier avait « mis vingt et un ans pour se faire élire » alors que lui a gagné « dès le premier coup ». Accusant l'ensemble de ses prédécesseurs de n'avoir « rien fait », Sarkozy a lancé : « Le septennat de Chirac a commencé en mai 1995, il s'est terminé en novembre 1995 ! » Date à laquelle Chirac renonçait à ses promesses sur la « fracture sociale ». Même François Mitterrand, coupable d'avoir baissé les bras dès 1982, et le général de Gaulle, qui a « failli perdre » en 1967, en ont pris pour leur grade ! « En fait, il nous a expliqué que c'est lui le meilleur », ironise le très villepiniste Jean-Pierre Grand, également choqué d'avoir entendu le chef de l'Etat évoquer l'affaire Clearstream...

Très en forme, d'une « énergie incroyable » selon un député, Sarkozy s'en est aussi pris à François Bayrou, « le conseiller municipal de Pau », coupable à ses yeux d'avoir fait échouer l'UMP aux municipales. Des élections perdues « que de 2,5 points, alors que Romano Prodi a perdu de 9 points et Gordon Brown de 20 », minimise-t-il ! Il a reproché à ses troupes de n'avoir pas suffisamment exploité la récente condamnation en justice de Ségolène Royal dans l'affaire de ses ex-collaboratrices : « J'ai été obligé de décrocher mon téléphone et d'appeler certains d'entre vous » pour qu'ils rédigent des communiqués, s'est plaint le président, étrillant la presse au passage. Et citant successivement « le Parisien », « l'Express », l'AFP, « Marianne », le « JDD »... « Dans un pays où il n'y a plus d'opposition, la presse s'attribue la fonction d'opposition », s'est-il emporté (lire ci-dessus) .

Si cinq questions complaisantes lui sont posées, la sixième, adressée par l'ancien ministre Hervé de Charette, portait sur la révision des institutions et a le mérite de la franchise : « Je ne comprends pas pourquoi la Constitution, qui a résisté à tout depuis 1958, devrait être réformée. Ça ne sert à rien. » Au final, Sarkozy aura tout de même remonté le moral des troupes. « Ça nous a fait du bien, car il faut bien reconnaître qu'on est dans un climat de morosité », admet Franck Riester (Seine-et-Marne). Et Lionel Luca (Alpes-maritimes) de soupirer : « Au fond, ce qui nous manque, c'est lui... »

Source Le parisien

oliv l enfoire a écrit:

Il a reproché à ses troupes de n'avoir pas suffisamment exploité la récente condamnation en justice de Ségolène Royal dans l'affaire de ses ex-collaboratrices : « J'ai été obligé de décrocher mon téléphone et d'appeler certains d'entre vous » pour qu'ils rédigent des communiqués, s'est plaint le président, étrillant la presse au passage. Et citant successivement « le Parisien », « l'Express », l'AFP, « Marianne », le « JDD »...

Voilà l'exemple type de ce que je disais sur ton sujet sur la liberté d'expression.
Ici, c'est le seul passage qui me choque vraiment.
Le reste, ce ne sont que des mots et à vrai dire.. il dit ce qu'il veut, je m'en cogne un peu mais ça... ça c'est un acte que je trouve tout à fait condamnable moralement....

Le besoin de paraitre

Citation :

« La presse s'attribue la fonction d'opposition »

MDR! Jamais lu un truc si ridicule........

Je pense qu'il faudrait être cohérent.

Son "désamour" selon certains viendrait du fait qu'il n'a pas tenu ses promesses (comme s'il était un magicien capable en un an de donner à tout le monde ce qu'il veut...) et quand il les tient

Il nous a dit : J'ai gagné sur une seule chose, j'ai été perçu comme celui qui allait changer les choses. Et je serai jugé là-dessus. L'immobilisme, ou une réforme après l'autre, c'est la défaite assurée.

on lui reproche de trop en faire ! Pourtant, il y a longtemps que des réformes sont apparues nécessaires mais qu'elles n'ont pas été entreprises ou abandonnées sous la pression - et l'on voit ce qui se passe à l'E.N. par exemple -

Qu'il ait "dépassé" le ...ment correct, c'est possible mais il faut bien qu'il ait quelques égarements, ne serait ce que pour prêter le flanc à la critique ! On ne peut contenter tout le monde et son père, encore bien moins le peuple français connu pour le caractère frondeur de son comportement.

Je ne le défends pas aveuglément, je suis conscient qu'il ne fera pas tout mais s'il en fait une partie ce sera toujours ça de pris. L'opposition n'aura pas à revenir sur la réforme des retraites, ne réitèrera pas la sonnerie des 35H et aura pas mal de zones sensibles anéanties, ouf quel soulagement et elle dira, si elle a au moins la reconnaissance du ventre, merci la droite

Et puis, l'opposition, que ferait elle si elle n'avait pas quelque chose à critiquer ?

Patience, encore quatre ans et tout le monde sera en mesure de choisir un autre candidat sinon une autre orientation politique.

Mais nous ne serions pas là à critiquer ou a admettre ce qui est fait;
allez encore de belles journées en perspective pourvu que la vie nous le permette.
bonne après midi à tous.