Sarkozy, Shoah et Simone Veil

Citation :

PARIS (Reuters) - Le parrainage d'enfants juifs victimes de la Shoah sera en place dans les écoles dès la rentrée de septembre 2008, a déclaré lundi Xavier Darcos, qui n'a pas écarté la possibilité que la démarche soit portée par des groupes d'enfants ou des classes entières.

De son côté, Simone Veil, qui s'était élevée contre l'initiative de Nicolas Sarkozy, a accepté de participer à la mission mise en place pour réfléchir aux modalités d'application de cette proposition, selon le site internet du Point.

Cette information a été confirmée par la Fondation pour la mémoire de la Shoah, dont l'ancien ministre est présidente d'honneur.

"C'est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste (...) On ne peut pas demander à un enfant de s'identifier à un enfant mort", déclarait vendredi Simone Veil.

Depuis, "l'Élysée a édulcoré sa mesure: la prise en charge, qui devait être individuelle, est devenue collective : c'est à une classe entière que sera associé le nom d'un enfant juif disparu pendant la guerre", écrit l'hebdomadaire.

Le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP) a annoncé de son côté qu'il allait proposer la mise en place d'une "mission d'information sur les questions mémorielles".

"Le gouvernement prévoit une large concertation sur ces questions délicates avant leur mise en oeuvre", a-t-il souligné.

Le ministre de l'Education se défend pour sa part de tout recul.

"J'observe que ce qui est critiqué (...) c'est la complexité de l'idée d'une adoption d'un enfant par un enfant mais personne ne critique le principe qu'il faille évidemment connaître la Shoah et travailler sur cette question", a-t-il expliqué sur RTL.

"Dès la rentrée prochaine, nous allons proposer une démarche pédagogique pour répondre à l'intuition du président de la République", a-t-il précisé.

"L'objectif de la démarche semble devoir primer sur les modalités de la mise en oeuvre", a-t-il fait valoir face à la polémique suscitée par le projet présidentiel. "Il s'agit que soient honorés, célébrés, rappelés les enfants juifs morts pendant la guerre".

Pour les modalités, une réunion est prévue mercredi au ministère de l'Education avec "des responsables du monde de la mémoire et des éducateurs."

"Est-ce qu'il faut que ce soit un par un et pour chaque élève? On peut trouver peut-être d'autres solutions, par un groupe, par classe, se fonder sur d'autres démarches pédagogiques. Nous devons construire les choses maintenant que le président de la République a montré la voie", a souligné Xavier Darcos.

Nous n'en avions pas parlé il me semble de cette histoire.... Personnellement, je suis sur le cul. Pourquoi tout cela? Il n'en fait pas un peu trop le Nicolas?

Je n'aime pas cette mesure. Pourquoi les juifs? y a eu des tas de guerres, des tas de massacres,..
quitte à faire quelque chose de ce genre en France, j'aurais plutôt associé le nom d'un résistant... un mec qui a oeuvré pour la liberté et qui y a laissé sa vie... quelque chose de positif... enfin bref. Je n'aime pas cette idée.

Pareil.
L'idée de plaques du souvenir me semblait pas mal. Maintenant, la Shoah a beau avoir été horrible, il y a eu des tas de massacres immondes dans le monde.
Pourquoi ne pas aussi se souvenir des tués au Rwanda? des victimes des guerres d'Indochine et d'Algérie?
Est-ce tabou?....ou disons le clairement, est-ce peut-être ce fameux "lobby juif" dont on parle tant.

Cette conversation est délicate...on peut vite commencer à me taxer d'antisémite. Pourtant, je ne pense pas vraiment en être un....loin de la même.

Mais la Shoah n'est elle pas le génocide le plus médiatisé de l'Histoire? Même si les faits ont été horribles à vomir, est-ce plus horrible que l'Apartheid, l'esclavage, la traite des Noirs?

Je suis entiérement d'accord avec toi!! Pour une fois qu'on va pas s'fritter...^^

Pourquoi ne pas associer aussi chaque enfant à un opposant commnuniste ou à un homo ou à un tzigane allemands qui furent les premiers déportés dans les camps dès 1933 ....

La charge émotionnelle que celà implique pour un enfant de 11-12 ans est trop forte. Encore que celà reste à nuancer en fonction de l'enfant, soit il n'en aura rien à foutre, soit sa sensibilité va gagner le pas et risque de le traumatiser s'il s'identifie trop.
Lire "le journal d'anne franck" est un souvenir émotionnel intense, mais plus tard, au collège, là oui ...

Une fois de plus, on demande à l'école de pallier à un manque de la société sous le coup de l'impulsion émotive ou plus exactement "l'intuition d'un président" totalement déconnecté une fois de plus ...

Totalement exact Eudes.
"Le Journal d'Anne Frank" est d'ailleurs fabuleux , dur mais magnifique.

Notre Président fait encore une fois preuve de.....manque de sang froid. Il est sanguin.....c'est encore un coup de tête.

C'est son côté Zidane ?






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PTDR
Et Carla fait une bonne Materazzi....."coup de boule, coup de boule"^^

Amour!!!!!

Oui, bon, oki.
Revenons au sujet....

c'est quoi le sujet déjà???

Sans aller chercher midi à quatorze heure , pourquoi ne pas se servir des massacres qui ont eu lieu CHEZ NOUS.

Les Camisards, les Huguenots (protestants dans les deux cas), les Cathares,les Templiers et autres soient disant hérétiques.

Et n'oublions pas non plus ceux qui ont été dénoncés et mis a MORT gratuitement pendant et après la seconde G.M. CHEZ NOUS en FRANCE (une simple rivalité entre voisins, familles etc...)

De plus, c'est bizarre mais tout le monde à été résistants pendant cette Guerre!!!
En tout cas personne n'a collaboré (ne serait-ce que pour sauver leur peau) avec l'ennemi.

disons, pourquoi ne penser qu'aux uns et systématiquement zapper tous les autres...... mais bon.... ça fait longtemps que je donne des suggestions pour changer le système scolaire et ce et comment on y enseigne certaines choses... sans résultat... Sic!

Et les Vendéens ?

Chupa a écrit:

Je n'aime pas cette mesure. Pourquoi les juifs? y a eu des tas de guerres, des tas de massacres,..
quitte à faire quelque chose de ce genre en France, j'aurais plutôt associé le nom d'un résistant... un mec qui a oeuvré pour la liberté et qui y a laissé sa vie... quelque chose de positif... enfin bref. Je n'aime pas cette idée.

Beaucoup ont oublier que dans les camps de concentration allemands, les Tsiganes ont été littéralement massacrés. On cite par exemple le chiffre de 20 000 pour la seule nuit du 31 juillet 1944, à Auschwitz. Le 1er août, un officier SS d’Auschwitz put écrire, après l’envoi des Tsiganes à la chambre à gaz : "Mission terminée, traitement spécial exécuté". Traitement spécial ! Pire encore que celui que subirent les Juifs, les handicapés, les malades mentaux, les homosexuels, les communistes, les résistants ! Et au total, pour la seule Allemagne, cinq à six cent mille Gitans, Roms et Kalderas auraient péri. A Dachau, les Tsiganes étaient tués le jour même de leur arrivée ou le lendemain. Simplement parce qu’ils étaient nés Tsiganes.

Comme les Juifs, les Tsiganes ont été victimes de l’idéologie nazie, politique de la race afin de régénérer le sang allemand, et politique de l’espace pour la création d’une grande Allemagne débarrassée des éléments impurs, étrangers, inférieurs. L’élimination des Tsiganes aura d’autant mieux été acceptée, que la mise à l’index était ancienne.

Aucune voix ne s’élève pour défendre la cause des Tsiganes discriminés, stérilisés, persécutés, spoliés, exterminés. Nulle mémoire, nulle indemnité, nulle commémoration. Rien. Le vide absolu. Ostracisme complet.

Définitif ?

B'en voilà, je les avais oubliés, eux...

Ils sont oubliés aussi pour la plupart dans le droit au vote

Citation :

PARIS - "Le Nouvel Observateur" lance, dans son édition paraissant jeudi, un "appel" au président Nicolas Sarkozy pour qu'il renonce "purement et simplement" à son initiative, annoncée lors du dîner annuel du Crif, de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un des 11.000 enfants français victimes de la Shoah.

"Nous adjurons le président de la République de revenir sans attendre sur une proposition qu'il a cru devoir faire dans un lieu déjà communautaire et juif", déclare Jean Daniel, directeur de l'hebdomadaire, dans cet appel signé pour l'heure par neuf personnalités, dont le philosophe Régis Debray, l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, le sociologue Jacques Touraine ou encore l'éditorialiste Jacques Julliard.

"Nous nous refusons à discuter la noblesse des intentions, la bonne volonté et le niveau de spiritualité qui animent un tel projet", poursuit Jean Daniel. "Mais nous en voyons déjà les effets et ils sont catastrophiques".

Selon le co-fondateur du "Nouvel Obs", ces effets "divisent les communautés y compris, et peut-être plus encore que les autres, la communauté juive. Ils suscitent déjà une sordide compétition des victimes, ils empoisonnent toutes les ambitions pédagogiques des professeurs et ils sont désavoués par tous les pédiatres et les psychanalystes".

"Il faut purement et simplement renoncer à cette proposition", estime-t-il, jugeant ce geste "indispensable".

Et voila un coup de pression journalistique....décidément, le Président et les médias sont toujours sur une corde assez raide.

Chupa a écrit:

Je n'aime pas cette mesure. Pourquoi les juifs? y a eu des tas de guerres, des tas de massacres,..
quitte à faire quelque chose de ce genre en France, j'aurais plutôt associé le nom d'un résistant... un mec qui a oeuvré pour la liberté et qui y a laissé sa vie... quelque chose de positif... enfin bref. Je n'aime pas cette idée.

Je n'en ai pas encore saisi l'utilité. Evidemment, il y a eu des enfants et des adultes d'ailleurs aussi qui ont eu à souffrir de cette folie qu'est la guerre.

Je ne vois pas effectivement ce que peut apporter le fait d'associer un gamin actuel à un de ces malheureux enfants qui ont été massacrés.

Mais je ne vois pas non plus le "préjudice" que cette idée peut créer.

Je dirais que c'est une drôle d'idée tant que je n'aurai pas pu apporter de réponses aux questions que je me pose ci dessus et aussi au fait de cette mobilisation de tous bords, en particulier celle des signataires....

Je vais peut être trouver ici des réponses, mais il faut me laisser le temps de lire ....