La bretagne

La langue bretonne :
Charles De Gaulle, auteur de L’Appel aux Celtes, apprit le breton et le pratiqua comme sa langue maternelle. Il rédigea même des poésies en breton. Il rêva de la résurrection des langues celtiques comme langues littéraires. Certes, ce Charles de Gaulle n’était pas le Général mais son grand-oncle (né en 1837). George Sand apprit également le breton pour apprécier à leur juste valeur dans leur langue d’origine les chants traditionnels du Barzazh Breizh. Mais ces exemples relèvent plus d’un engouement aristocratique pour la celtomanie que d’un mouvement populaire qui ne viendra que plus tard, après une période répressive de l’Etat français symbolisée par la fameuse "Interdiction de parler breton et de cracher parterre", écriteau qui figurait dans les lieux publics et les écoles. La richesse de la culture bretonne ne réside pas dans l’érudition de quelques artistocrates. Même si, il faut bien le reconnaître, on doit à un marquis (Hersart de la Vilemarqué) la collecte et la mise en valeur des chants bretons dans son Barzazh Breizh.


Le breton est la seule langue celte encore parlée sur le continent européen. Pourtant, elle n’est pas défendue par l’Etat français au même titre que d’autres causes. Ainsi, Chirac, le 6 septembre 1999, félicite le Canada pour son "exemplarité" dans la reconnaissance culturelle Inuit. Alors que la même année, le Conseil constitutionnel considérait comme contraire au principe d’égalité la charte européenne de langues régionales ou minoritaires. A cause de cette décision du Conseil constitutionnel, la France n’a pas ratifié la charte.


Dans ce contexte, la lutte pour la reconnaissance de la langue bretonne reste difficile. En 2001, le Conseil d’Etat décida de suspendre les décrets d’application assurant l’intégration des écoles Diwan dans le service public de l’Education nationale (des milliers de personnes se rassemblèrent alors à Quimper pour protester contre cette décision).

Dans son essai Comment peut-on être Breton ?, Morvan Lebesque raconte pour sa part le traitement que le maître infligeait à l’élève surpris à parler breton à l’école : non seulement on lui accrochait le symbole au cou, mais "si l’enfant n’a pas réussi avant la fin de la classe à dénoncer quelqu’un d’autre, il le traîne sous le préau et lui fait épeler l’écriteau : Défense de cracher et de parler breton".


Comment peut-on être Breton, par Morvan Lebesque (extrait) :


"(...) J’ai longtemps ignoré que j’étais Breton.
Je l’ai par moment oublié. Français sans problème, il me faut donc vivre la Bretagne en surplus ou, pour mieux dire, en conscience :
si je perds cette conscience, la Bretagne cesse d’être en moi ;
si tous les Bretons la perdent, elle cesse absolument d’être.
La Bretagne n’a pas de papiers. Elle n’existe que dans la mesure où, à chaque génération, des hommes se reconnaissent Bretons. À cette heure, des enfants naissent en Bretagne. Seront-ils Bretons ? Nul ne le sait.
À chacun, l’âge venu, la découverte ou l’ignorance."

ouhaou... ça c'est pas un sujet pour moi... j'ai un peu du mal avec l'idée d'être attachée à ce point à une région, une ville, une langue, un pays, une maison...

Eh oh, et le gaëlique d'ecosse et d'irlande, ça compte pas? Ce sont des langues celtes toujours parlées, y'a pas que les bretons.... Donc, "une des seules langues" serait plus juste que "la seule"

il est vrai, j'aurais du dire en france que continent européen

Hannnn j'avais pas vu ce sujet !
Très joli extrait des paroles de Tryan, que j'écoutais encore ce matin, c'est rigolo :p
Alors je sais pas trop, j'ai jamais vécu ailleurs qu'en Bretagne, Robert, mais techniquement, le sentiment régional est pas mal fort par chez nous... enfin surtout du coté Finistère, Cotes D'Armor et Morbihan, parce que Ille et vilaine et les autres départements se voulant Breton sont un peu éloignés du centre des traditions... Et cela dépend aussi des époques, c'est un peu comme une mode.
Je ne parle pas breton, j'avoue... Pas eut l'occasion et dans ma famille, c'est plus le patois que le breton qui se parle mdr. Mais un jour je m'y mettrais, parce que pour moi c'est une sorte de 'mémoire collective' qui se transmet par cette langue. Un peu comme un désir de se rattacher à un passé, à des traditions. C'est tellement joli les traditions.
Je pense que les langues régionales devraient être prises plus en compte. Je sais que lorsque j'étais allé en Espagne, on nous avait dit que les élèves pouvaient rédigés leur examens dans la langue de la région, (c'est à dire le Catalan, puisque j'étais au niveau de Barcelone) et que cela était valorisé, favorisé. Bon, ça fait un moment, alors je ne sais pas si c'est toujours d'actualité mdr mais je trouve ça chouette...

Bref, mon intervention tombe un peu à plat, mais je ne pouvait pas ne pas venir parler dans un topic pareil !

elle ne tombe pas à plat du tout! Merci d'exprimer ton point de vue!

*smiley chapeau rond 'vive les bretons'*

Dis, Ias, c'est vrai que les bretons ont les chapeaux ronds ?

Je suis un petit homme, affolé à l'idée d'être engloutie par ce monde trop grand. Alors je m'accroche à mon équipe de foot, mon département, ma région, mon pays... ma femme et ses copines

shrek a écrit:

Dis, Ias, c'est vrai que les bretons ont les chapeaux ronds ?

Ben oui, bien sûr ! Tu m'a déjà entendu raconter des bitises ? Mfff...

Mdr. En fait, ce sont les chapeaux traditionnels.
Pour les hommes, ça donne ça :

Et pour les femmes, ben ya de multiples modèles en fonction des lieux et de ce qu'elles veulent signifier ces dames, mais les coiffes ressemblent à cela (pour les plus jolies à mon humble avis, sinon tu as le simple petit foulard sur la tête, mais là, c'ets moins rigolo :p):


Voilà !

Salut Ias

Savait tu que dans le finistére sud, il y a un pélerinage tous les ans ou des juges et avocats doivent faire un certain parcours à genoux en rapport d'un saint, marrant à voir

Ah non, je savais pas^^ Ca doit être amusant, en effet^^ Par là où j'habite, il y a une randonné de tout plein de religieux, une fois l'an... C'est amusant de les voir tous passer dans leur habits du dimanche, pour aller faire un tour en forêt...

J'ai vécu quinze mois en Bretagne, French Navy oblige, et je garde un souvenir ému de cette région magnifique, avec les plus belles côtes de France, pareilles dans la beauté à ce que l'on peut trouver en Ecosse ou en Irlande de l'ouest.
Et les gens sont charmants et accueillants, ils vous mettent à l'aise, un peu comme les ch'tis.
Mon grand regret c'est de n'avoir pu y retourner, mais la retraite approchant j'aurais probablement plus d'opportunités pour y songer.
Etant moi même très attaché à mes racines géographiques, je comprends la relation viscérale qu'on puisse avoir avec celle-ci et avec la langue qui la caractérise.....
On peut pousser la similitude avec l'Afrique où l'origine ethnique prime sur la nationalité, il y a des régions en France où l'on peut ressentir cet état d'esprit et la Bretagne en fait partie.

Comme tu dis c'est viscéral, et je tiens cela de mon grand pére avec qui j'ai passé de sacrés moments ainsi que mes 1eres conneries de gosse, je ne pouvais m'empécher d'aller faire du rodéo sur les vaches ou taureaux ds les champs

oliv l enfoire a écrit:

Salut Ias

Savait tu que dans le finistére sud, il y a un pélerinage tous les ans ou des juges et avocats doivent faire un certain parcours à genoux en rapport d'un saint, marrant à voir

Tu parles de celui de Benodet ou Pont l'Abbé ?

J'y ai passé deux fois 15 jours de vacances inoubliables vraiment ces bretons sont comme les Chtis tout dans le coeur.

De pont l'Abbé

Cela fais longtemps que je ne suis pas aller à Pt l'Abbé, et pourtant suis passé à coté au mois de Février, suis plus ds les terres, regarde Pleyben sur une carte et Braspart
Trés bon les galettes de pleyben, j'ai connu la boulange d'origine grâce à mes grands parents et regarde le nombre de patelin du coin qui porte le nom de Quimer'ch(du moins sous) le nom de mon grand pére

Bon, ma pensée vis à vis de la bretagne
La bretagne est le lieu ou je me sens bien, tout autant ds la violence des tempêtes que ds la douceur de la mer étale.
Des moments de grands bonheurs de l'enfance.
En marchant sur divers sentiers comme ceux des douaniers que j'ai surmonté les diffilcultés les plus grandes.
C'est un refuge mais pas un paradis.
Je me reconnais ds la compagnie des hommes et des femmes de ce pays:ds leur réserve, leur dfidelité et leur solidité, ds leur capacité à faire face jusqu'à la limite de la rupture.
Je rends ainsi hommage à mes grands parents et à ma mère

Un brin nostalgique l'Olive.






Mais c'est beau d'exprimer ainsi ton ressenti.

Ca donne envie.

Allez, viendez tous en Bretagne^^

Tu feras les crêpes

shrek a écrit:

Un brin nostalgique l'Olive.

Qui n'as ou n'as pas eu de nostalgie de son enfance, de ses lieux de vacances, des êtres chers disparus?
Nostalgie, oui, des récits de mon grand père sur les légendes de bretagne, de son vécu de la seconde guerre, et surtout de l'intimité de son antre, une mezzanine ds une petite grange, dont le lit n'étais que paille ou foin.

shrek a écrit:

Mais c'est beau d'exprimer ainsi ton ressenti.

Ca donne envie.

Sir James a écrit:

Et une bonne plume en plus, l'Olive, ce qui ne gâte rien.
Mais quand ça vient du coeur, l'inspiration, elle vient toute seule....

Merçi à vous deux pour vos remarques